Par Avenir Factory
Comment développer la mémoire de mon enfant ?
Tu sais Maman, j’avais tout appris et pendant l’interro j’ai eu un blanc et je ne me souvenais plus de rien…
Combien de fois avons-nous entendu ce discours de la part de nos chers anges… Pourquoi la mémoire flanche-t-elle ainsi ? A-t-on les bonnes techniques pour mémoriser ? Et d’abord, ça marche comment la mémoire ? Et moi, à mon âge adulte (ou encore jeune !), puis-je encore mémoriser de nouvelles infos ?
Tout d’abord, il nous faut signaler que cet article ne va pas évoquer les pathologies liées à la mémoire.
La mémoire, comment ça fonctionne ?
Notre cerveau est un outil formidable, dont malheureusement, nous n’avons pas de mode d’emploi… Et pourtant !!! Tout comme votre dernier téléphone, il dispose certainement de fonctions que vous utilisez peu ou pas, par méconnaissance. Nous évoquons là les fonctions cognitives, c’est-à-dire les « processus cérébraux par lesquels l'être humain reçoit les informations sur son environnement, les traite, les manipule, les communique et s'en sert pour agir ».
Pour commencer, ne confondons pas mémoire, et type d’apprentissage. Quand on vous dit « j’ai une mémoire visuelle » on évoque la manière dont on encode plus facilement, c’est-à-dire le type d’apprentissage privilégié. Il en existe globalement 3 : visuel, auditif et kinesthésique (VAK).
L’apprentissage visuel : vous encodez plus facilement des images, des graphiques, vous avez besoin de couleurs. Vous avez besoin de faire des schémas, des mind map (cartes mentales ou heuristiques), d’utiliser des fluos…
L’apprentissage auditif : les informations entrent plus facilement dans votre cerveau si vous les entendez. Ce peut être des sons qui viennent de l’extérieur ou même de l’intérieur (quand vous vous parlez à vous-même dans votre tête, ou que vous entendez la voix de la personne qui a émis le message). Vous avez besoin de réciter à voix haute, d’écouter des enregistrements, des podcasts ou réécoute, l’attention en classe doit être maximale pour profiter pleinement du cours dit par l’enseignant…
L’apprentissage kinesthésique : les informations vous proviennent de vos différents sens, c’est le contexte lors duquel vous les recevez qui vous impacte le plus. Vous vous souviendrez des odeurs de la salle de classe, du chant des oiseaux autour de vous, du vent sur la peau… Et vous apprendrez mieux en bougeant, en écrivant… Je pense que nous étions tous fortement impactés par notre apprentissage kinesthésique en étant plus jeunes. Vous revoyez ce petit enfant faisant de grands gestes devant son miroir pour apprendre une poésie ? Il active ses sens, il bouge, il exagère… Et petit à petit, la société nous contraint à moins bouger, repensez aux moqueries à l’école…
Toutes les informations qui arrivent à votre cerveau passent par vos cinq sens.
Souvent, j’explique à mes élèves que je ne comprenais pas l’intérêt des cours qui nous répétaient les cinq sens… « Oui, et alors ? En quoi est-ce important ? », me demandais-je alors… J’ai finalement compris lorsque je me suis intéressée aux neurosciences et que j’ai réalisé que toutes les informations qui arrivent à mon cerveau y accèdent grâce à ces fameux cinq sens ! L’odorat, le toucher, l’ouïe, le goût, la vue permet de transmettre des informations venant de l’extérieur vers notre mémoire sensorielle.
Pas de mémorisation sans attention
Une fois que vos sens vous apportent une information, encore faut-il y prêter attention ! En effet, c’est parce que vous y faites attention que vous vous souviendrez qu’il fait chaud aujourd’hui, vous avez senti la chaleur sur votre peau. Si vous n’y attachez pas d’importance, vous ne vous souviendrez pas de l’odeur du parfum de votre voisin. De même en classe, si l’élève ne prête pas attention aux dires de l’enseignant, il ne s’en souviendra pas une fois le cours terminé ! D’où l’injonction des enseignants « reste attentif ! ». L’attention et la concentration étant un chapitre à part entière des fonctions cognitive, nous les abordons dans un autre article. Retenons simplement, qu’il est impossible de demander à quiconque de rester attentif une journée entière ! L’attention soutenue de 15 min pour des jeunes est déjà un exercice compliqué ! Alors, vous pensez bien qu’une journée entière….
Mémoire de travail et mémoire à long terme
Les informations auxquelles je prête attention et dont j’ai besoin vont atterrir dans ma mémoire de travail. Il s’agit d’une mémoire extrêmement courte dans le temps et ne pouvant pas recueillir beaucoup d’éléments. Si je ré active ces informations, mon cerveau sait que j’en ai besoin, que c’est important pour moi, et les transfère dans la mémoire à long terme. Sinon, il jette… et au revoir l’information en question.
Cette mémoire à long terme peut être épisodique (je me souviens d’un moment de vie, de son contexte), sémantique (j’ai conservé des informations) ou procédurale (je sais faire du vélo même si je n’en fais pas souvent).
Et comment aider mon enfant dans tout ça ?
Le cerveau a donc besoin que je lui prouve que l’information est importante pour moi, que je veux la conserver. Je dois donc être au contact de cette information à plusieurs reprises et je dois faire travailler mon cerveau. Il est important de revoir les cours de la journée, une fois, par exemple dans le but de distinguer ce que l’enfant a compris de ce qu’il n’a pas compris. En effet, jusqu’au lycée, il ne peut pas enregistrer sans comprendre. Vous chercherez ensemble une autre fois (si vous n’en n’avez pas le temps le soir même) à comprendre. C’est donc un deuxième encodage (le premier a eu lieu en cours). Il sera pertinent qu’il relise le cours et qu’il ait cherché à comprendre la veille du cours suivant de la même matière (troisième encodage). Il relit la leçon pour effectuer les exercices et devoirs demandés (quatrième encodage). Et le week end, quand il a un peu plus de temps, il fait des fiches (cinquième encodage).
Pour apprendre, il devra forcer son cerveau à réciter sans lire les réponses. Je vous invite à découvrir l’article sur les flash cards. Tant qu’on ne force pas le cerveau à donner une réponse, celui-ci n’apprend pas. Que la réponse soit juste (très bien) ou qu’elle soit fausse (très bien aussi, car au moment où je constate la différence entre ma réponse et la bonne réponse j’encode encore !)
Mon enfant n’apprend qu’à la veille de ses contrôles
Cela est déjà fort embêtant quand les interrogations ne sont pas annoncées ^^
Et le risque est de saturer et stresser et ainsi de provoquer ce fameux « blanc », vide total, au moment de la restitution. Les informations n’ayant pas correctement été encodées dans la mémoire à long terme ne pourront pas être récupérées.
Apprendre à tout âge
Ainsi lors d’une émission radio sur France Bleu Vaucluse, lors de laquelle j’évoquais le sujet des mémoires, Michèle, une auditrice, nous a parlé des fiches qu’elle faisait sur des mots, choisis au hasard, et qu’elle cherchait à réactiver. Cette charmante grand-mère disait avoir ainsi une excellente mémoire à son âge.
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